Saint-Jean-de-Védas est une commune de l'Hérault séparée de Montpellier par le ruisseau Rieucoulon. Elle est également bordée par la rivière Mosson à l'ouest. Le massif de la Gardiole s'étend au sud de la ville.
Les premières mentions archivistiques de Saint-Jean-de-Védas remontent au début du XIe siècle : Villa de Vedatio ou ferme de Védas, dans le cartulaire de Maguelone (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Le château des seigneurs...
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Saint-Jean-de-Védas est une commune de l'Hérault séparée de Montpellier par le ruisseau Rieucoulon. Elle est également bordée par la rivière Mosson à l'ouest. Le massif de la Gardiole s'étend au sud de la ville.
Les premières mentions archivistiques de Saint-Jean-de-Védas remontent au début du XIe siècle : Villa de Vedatio ou ferme de Védas, dans le cartulaire de Maguelone (cité par Eugène Thomas dans son Dictionnaire topographique de l'Hérault paru en 1865). Le château des seigneurs de Saint-Jean est construit sur ce site, au niveau de l'actuelle place Victor Hugo, à partir du XIe siècle. L'église de Saint-Jean-de-Védas est mentionnée dans une bulle du pape Urbain II en 1095. Il existe également une Villa de Terraliis (domaine du Terral), sur le site de la commune, dès le IXe siècle. Le domaine est la propriété des évêques de Maguelone. Un château fortifié y est érigé, qui leur sert de résidence d'été. Ce château, saisi comme bien national en 1789, deviendra la propriété de Joseph Cambon, négociant et député de l'Hérault à la Convention nationale. En 1983, il est racheté par la commune. Son parc de trois hectares est classé. Le Cartulaire de Maguelone cité par ailleurs le Mansus Alausa ou Mansus de Lausa - La Lauze, fief des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le château de la Lauze sera bombardé et détruit au cours de la Seconde Guerre mondiale. Au XIIe siècle, ces trois domaines sont rattachés à des seigneuries différentes, mais dépendent de la même paroisse, sous le vocable de Saint-Jean le Baptiste. Au XVIIe siècle, la cure de Saint-Jean-de-Védas, dans l'archiprêtré de Montpellier, est une vicairie perpétuelle. La commune dépend de la baronnie et du diocèse de Montpellier.
Après la signature par Charles IX de l'Édit de pacification de Saint-Germain-en-Laye en août 1570, les Protestants recouvrent leurs biens, leurs charges, et sont autorisés à exercer librement leur culte dans les faubourgs de certaines villes. La communauté de Saint-Jean-de-Védas compte quelques familles protestantes et Jacques de Sarret, seigneur du lieu, est également de confession protestante. Il jouit du droit de chapelle et autorise la pratique du culte protestant dans son château. Ce droit sera exercé par ses descendants jusqu'à la révocation de l'Édit de Nantes en 1685.
L'activité économique de Saint-Jean-de-Védas avant la Révolution est essentiellement pastorale et agricole, tournée vers la culture de céréales et d'oliviers. La culture de la vigne apparaît plus tardivement, au XVIIe siècle. Trois carrières de pierres de construction sont également exploitées dès le début du XVIe siècle. Les pierres calcaires réputées pour leur dureté font la renommée de la commune, ce jusqu'à la fin du XIXe siècle. Elles ont été utilisées dans la construction de l'Aqueduc des Arceaux.
Avec la Révolution, la commune de Saint-Jean-de-Védas est dotée d'un conseil municipal. La vie politique locale s'organise autour de maires nommés puis élus. Incluse dans un premier temps au canton de Pignan en 1790, elle est ensuite rattachée à la troisième section du canton de Montpellier quand celui de Pignan est supprimé par un arrêté consulaire en date du 3 brumaire an X. Des chantiers concernant les bâtiments communaux, l'adduction d'eau et l'assainissement, sont engagés au XIXe siècle et la modernisation des équipements du village se prolonge tout au long du XXe siècle avec notamment l'électrification de la ville, achevée en 1934. L'ancienne église d'origine romane est rénovée et agrandie, dotée d'un nouveau clocher en 1840. L'une des deux cloches : celle fondue en 1763 par Jean Poutingon, est classée à l'inventaire des Monuments historiques depuis 1942. La commune étant sur le trajet de la ligne de chemin de fer qui relie Paulhan à Montpellier, une gare est aménagée en 1869 (la ligne est fermée au trafic voyageur en 1970). Le château de Saint-Jean accueille l'école communale dans la seconde moitié du XIXe siècle, avant d'être détruit au début du XXe siècle. L'école et la mairie sont installées dans un nouveau bâtiment, inauguré en 1904.
A partir des années 1950, dans le sillage de Montpellier, la ville de Saint-Jean-de-Védas s'urbanise fortement. La croissance de la population est également due à l'accueil de populations espagnoles à partir de 1949 et de rapatriés d'Algérie en 1962. De nouveaux quartiers sont bâtis et la ville compte plus de 10 000 habitants en 2019 (elle en comptait 1000 en 1950). Les terres agricoles ont cédé le pas aux zones d'activités commerciales et industrielles. Il existe toutefois des zones naturelles protégées sur le territoire de la commune : garrigues de la Lauze et berges de la Mosson. Le pont de Villeneuve sur la Mosson, marquant la limite entre Saint-Jean-de-Védas et Villeneuve-lès-Maguelone, est classé à l'inventaire des Monuments historiques depuis 2012. Saint-Jean-de-Védas fait partie de Montpellier Méditerranée Métropole depuis 2001.